en Francés

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Nouvelles agressions, provocations et menaces contre les zapatistes de la communauté San Marcos Avilés

Conseil de bon gouvernement
« Cœur central des zapatistes devant le monde »
Snail Tzobombail Yu’un Lekil J’amteletik
Ta O’lol Yo’on Zapatista Ta Stuk´Il Sat Yelob Sjunul Balumil

Le 20 avril 2013

À l’opinion publique,
À la presse nationale et internationale,
À la société civile nationale et internationale,
Aux organismes de droits humains,
Aux médias alternatifs,
Aux adhérentes et adhérents de La Otra Campaña,
Aux adhérentes et adhérents de la Sexta,

Frères et sœurs,

Nous, Conseil de bon gouvernement « Cœur central des zapatistes devant le monde », dont le siège est à Oventic, Caracol II « Résistance et rébellion pour l’humanité », zone Altos de Chiapas, nous dénonçons les multiples agressions, provocations, menaces, spoliations et les attitudes arrogantes, violentes et grossières de la part des personnes affiliées aux partis politiques et de leurs autorités de la communauté de San Marcos Avilés, commune officielle de Chilón.

Dans notre dernière protestation, le 1er juillet 2011, nous avons fait connaître tous les abus des personnes affiliées à différents partis politiques et soutenues par les trois niveaux de mauvais gouvernements officiels [la commune, l’État et la Fédération, NdT] ; depuis cette date n’ont pas cessé les agressions, menaces, vols, destructions de cultures et harcèlement dirigés par Lorenzo Ruiz Gómez contre nos compañeros bases de soutien zapatistes dans la communauté de San Marcos Avilés ; nous mentionnons ci-dessous la suite de ces événements :

1. Le 29 juillet 2011 les compas de San Marcos Avilés se sont aperçus que l’un des agresseurs avait passé un marché avec un autre adhérent de parti de la communauté de Tacuba pour échanger un téléphone mobile contre un flingue. Et voyez, c’était une carabine à 16 coups de calibre 22, et après il allait montrer l’arme partout, et il a visé avec la fille d’un compa, Juan Velasco Aguirre. Un autre compa s’est rendu compte qu’il emportait le flingue à la plantation de café dont ils avaient dépouillé les compas.

L’agresseur s’appelle Santiago Cruz Díaz ; il dit qu’il a acheté l’arme pour tuer quelques zapatistes et l’utiliser aussi contre les observateurs internationaux.

2. Le 1er août 2011, les agresseurs sont allés à Chilón parler avec leur ex-président municipal, le comptable Antonio, et le comptable a dit aux agresseurs qu’il allait les aider pour leurs problèmes. L’ancien président municipal a dit qu’il allait demander une audience à Tuxtla, et il a demandé aux agresseurs de faire un procès-verbal qui serait signé par tout l’ejido, y compris les femmes et les jeunes. Dans ce procès-verbal, ils devaient dire que tout ce dont on les accuse dans les protestations du conseil de bon gouvernement et du Centre de droits humains Frayba, tout ça, c’est des mensonges.

3. Le 17 janvier 2012, notre compañero base de soutien Gerardo et ses compañeros étaient en train de récolter leur café de façon collective. Alors qu’il y avait huit bases de soutien zapatistes dans la plantation, vers 11 h 30, ils se sont retrouvés face au petit chef Lorenzo Ruiz Gómez du Parti Vert (PV) et à son fils Ismael Ruiz Núñez. Ces gens du parti, principalement Juan Velasco Mendoza, ont commencé à dire que la plantation n’est pas aux compas, et qu’ils devaient sortir de là gentiment, sinon, ils verraient de quelle manière on les ferait sortir. Ils ont dit aussi que les bases de soutien ne valaient rien, que les observateurs internationaux ne valaient pas mieux, et encore que le Frayba ne valait rien et le conseil de bon gouvernement, pareil.

4. Le 18 janvier 2012, Vicente Ruiz López, du PRI, et ses fils Vicente Ruiz Méndez, aussi du PRI, et Samuel Ruiz Méndez ont coupé 100 pieds de café et arraché des christophines de la parcelle de notre compañero base de soutien Gerardo. Ceux des partis ont dit qu’ils allaient continuer à faire ça et ils ont répété les mêmes paroles.

5. Le 9 février 2012, concernant les compañeros Javier Ruiz Cruz et José Hernández Ruiz, le premier, propriétaire d’une parcelle de caféiers. Vers 13 heures ont été détruits 108 plants de café, 94 arrachés jusqu’à la racine, 14 coupés au tronc. Les plants les plus jeunes avaient un an, la majorité des plants avait deux ans, mais à la lisière de la partie supérieure ont été trouvés entassés 35 pieds jetés dans un ravin en direction de la communauté de Tacuba Nueva ; selon la valeur économique de ces plants, leur prix moyen serait de 130 pesos le pied, leur valeur totale est de 14 040 pesos.

6. Le 19 février on a entendu à la radio le commissaire ejidal Ernesto López Núñez et l’agent Aristeo Canté Cruz qui accusaient le base de soutien zapatiste Mariano Pérez d’avoir jeté un caillou à une voiture qui passait sur la route. Les maisons de nos bases de soutien qui ont été accusés de la sorte ont été attaquées à coups de pierres.

7. Le 21 février 2012, ceux des partis barrent la route avec des pierres vers 21 heures en face de l’école autonome, mais le commissaire ejidal de San Marcos accuse les bases de soutien zapatistes qui habitent en face de l’école d’avoir bloqué la route.

8. Le 28 février 2012, ont été coupés à la machette ou arrachés 75 plants de la milpa [terrain individuel destiné à l’autoconsommation, NdT] du compañero Enrique Pérez Núñez. De même, au compañero Enrique Canté López, on lui a volé 100 calebasses sur son terrain ; c’est ceux du parti officiel qui lui ont fait ça.

9. Le 2 mars 2012, Enrique Pérez Núñez a parlé avec l’un des agresseurs qui lui a dit que ceux du parti ont un nouveau plan pour déloger nos compañeros bases de soutien zapatistes. Ils disent aussi qu’ils vont passer à la deuxième étape pour priver de leurs droits nos compañeros bases de soutien, et continuer à détruire ou à voler les milpas de noscompañeros parce que ces agressions n’ont pour eux aucune conséquence. Vers 21 heures le même jour, les membres de partis Lorenzo Ruiz Gómez et son fils Andrés Ruiz Núñez sont revenus à la communauté de Tacuba ; ils se sont arrêtés pour donner des coups de pied dans les planches de la maison du base de soutien Diego Velasco Aguilar, de là, ils ont continué vers la maison du base de soutien Juan Velasco Mendoza, ils ont jeté un caillou dessus, et aussi un autre caillou sur l’école autonome zapatiste ; et ils criaient que les zapatistes ne valent rien pour eux, qu’eux, ils ont des armes de calibre 38 (pistolet), de calibre 16 (fusil de chasse), et des cartouches ; et aussi qu’ils avaient une armecuerno de chivo [arme de guerre, NdT] et des armes longues qu’utilisent les militaires, et bien équipées avec deux chargeurs. Quand ces deux membres de partis sont arrivés chez eux, ils ont tiré cinq fois en l’air avec le pistolet calibre 38, en disant qu’ils n’avaient pas peur du tout parce qu’ils étaient formés avec des armes.

10. Le 27 mars 2012, nos compañeros bases de soutien se trouvaient en prière dans l’église à midi. Le compa Juan Pérez Núñez a été victime d’un vol chez lui. Ils ont cassé le bois de sa maison, en bas, et creusé la terre, et ils ont réussi à sortir un sac de grain sec de café de 50 kilos.

11. Le 31 mars 2012, ceux des partis et les agresseurs ont tenu une assemblée. Le premier point qu’ils ont traité était l’accord auquel ils étaient parvenus sur les compas qui avaient coupé quelques pins ; ils leur ont totalement interdit de couper encore du bois, et s’ils le faisaient, disaient-ils, ils attraperaient nos compañeros qui seraient conduits à la municipalité officielle de Chilón (Chiapas), y compris le propriétaire de la tronçonneuse ; les commissaires de l’ejido, l’agent et leurs aides ont dressé un procès-verbal de l’accord signé par les 70 membres de l’ejido, disant au bûcheron où il ne devait plus couper d’arbres pour les compas et l’obligeant à signer le procès-verbal.

Le deuxième point : ils se sont mis d’accord pour que les 70 membres de l’ejido fassent la demande pour bénéficier du programme « Final ». Le commissaire a dit que si quelqu’un s’opposait il serait expulsé de la communauté. Et ils ont dit aussi que, comme les compañeros bases de soutien ne paient pas l’impôt foncier annuel, quand aura lieu la prochaine mesure des terrains, les compas devront céder leurs droits à leurs enfants. Que comme ça, ces membres de l’ejidoseront traités comme des animaux et n’auront plus le droit de cultiver leur milpa, ni celui de couper du bois pour la cuisine.

Le troisième point : ils se sont mis d’accord pour que les compas qui ne paient pas la facture d’électricité aient leur évacuation d’eaux usées bouchée, dans chaque maison de nos compas.

Événements depuis le début de l’année 2013

Le 25 janvier 2013, à 7 heures du matin, un agresseur de la communauté San Marcos, du nom de Pedro Canté Mendoza, est arrivé sur le terrain de notre compañero base de soutien zapatiste Diego Velasco Aguilar pour voler 100 pieds de café qui étaient déjà plantés.

Le 26 janvier 2013, un groupe d’agresseurs, Vicente Ruiz López, Alejandro Ruiz Núñez, Rubén Martínez Vázquez, Tomás Hernández Aguilar, José Cruz Hernández, Manuel Vázquez Gómez, Santiago Cruz Díaz, Abraham Canté López, Carlos Ruiz Gómez et Ernesto López Núñez, ont envahi une partie du terrain de notre compañero base de soutien José Hernández Ruiz ; ils lui ont coupé aussi 100 pieds de bananier.

Le 27 janvier 2013, vers 16 heures, deux agresseurs nommés Sócrates Ruiz Núñez et Ismael Ruiz Núñez, tous deux fils du leader des agresseurs Lorenzo Ruiz Gómez, sont arrivés au terrain du compañero Pedro Canté López pour arracher 100 pieds de caféier ; ils en ont emporté 16.

Ces agresseurs-là, ce n’est pas la première fois qu’ils commettent ce genre de chose ; en bien des occasions déjà, ils ont volé de la canne à sucre sur le terrain de notre compañero.

Le 29 janvier 2013, un compañero base de soutien, Javier Ruiz Cruz, nous a informés qu’il a un terrain de 32 mètres sur 25 au bord d’une lagune, mais les agresseurs ont clôturé la lagune en envahissant une partie du terrain de notrecompañero Javier Ruiz Cruz ; à cet endroit, on ne sait pas pourquoi ils ont clôturé, mais il y a des rumeurs selon lesquelles il s’agit de la construction d’un camp militaire.

Le 6 février 2013, ils sont venus la nuit voler des poules à notre compañero base de soutien Miguel Gómez Guzmán ; il n’a pas réussi à identifier qui c’était, mais ce qu’on sait c’est que c’était un des agresseurs.

Le 8 février 2013, à midi, il a trouvé attaché dans sa plantation de café un cheval qui appartient à l’un des agresseurs du nom de Santiago Cruz Díaz, membre du parti PRI. Ce n’est pas la première fois que cet agresseur attache son cheval à l’intérieur de la plantation de notre compañero, il l’a déjà fait plusieurs fois.

Le 11 février 2013, notre compañero Manuel Hernández López a été informé par quelques-uns des agresseurs, Ernesto López Núñez, commissaire ejidal, Manuel Vázquez Gómez, du conseil de surveillance et Juan Pérez Mecía, agent auxiliaire, appartenant au parti PRI, qu’avait été envoyée une liste de noms des compañeros bases de soutien à la Commission fédérale d’électricité (CFE) de Yajalón parce qu’ils ne payaient pas l’impôt sur le courant électrique. Ces agresseurs ont demandé le soutien à d’autres communautés voisines de celle-ci pour menacer les compañeros etcompañeras bases de soutien de leur couper le service d’électricité.

Le 12 février 2013, on a volé à notre compañera base de soutien Gloria Martínez Vázquez, chez elle, deux pièces de broderie, alors qu’elle se trouvait dans sa plantation à récolter du café ; la valeur de chaque broderie est de 500 pesos, soit 1 000 pour les deux.

Le 3 mars 2013, les agresseurs et les autorités du parti se sont réunis à 8 heures du soir avec le principal petit chef Lorenzo Ruiz Gómez, et il a dit qu’il n’y avait pas d’autre manière que d’assassiner ceux qui circulent près de leurs maisons, et d’assassiner d’abord les enfants de nos compañeros, et que c’était le travail qu’il allait faire en tant que principal petit chef, lui, Lorenzo Ruiz Gómez, qui est policier municipal de Chilón ; il a demandé aussi à ses autres complices d’assassiner notre compañero Juan Velasco Aguilar et les autres compañeros bases de soutien zapatistes, et ils ont dit que tout était prêt pour assassiner nos compañeros et qu’ils avaient assez d’armes pour ça.

Le 9 mars 2013, alors que notre compañero Juan Velasco Aguilar et d’autres compañeros étaient en train de travailler, à environ 50 mètres se trouvaient trois fils des agresseurs qui s’appellent Vicente Ruiz Méndez (PRI), Luis Vásquez López (Parti Vert) et Samuel Vásquez López (PV aussi), d’une vingtaine d’années. Ces trois fils des agresseurs ont fait tinter quinze fois leurs machettes contre une pierre en guise de menace envers nos compañeros.

Le 13 mars 2013, on a arraché 7 pieds de café récemment plantés à notre compañero Agustín Pérez Núñez ; l’agresseur a été identifié : Óscar Canté López, du Parti Vert.

Le 17 avril 2013, le président municipal de Chilón a envoyé un bulldozer à San Marcos Avilés pour aplanir un terrain de 32 mètres sur 25, propriété d’un compañero base de soutien, Javier Ruiz Cruz, et le bulldozer a commencé à travailler protégé par 120 personnes des différents partis politiques de la même communauté de San Marcos Avilés. Notrecompañero base de soutien n’a rien pu faire pour défendre sa propriété.

Le lendemain 18 avril, le bulldozer a continué à travailler sur le terrain entouré de la même quantité de personnes membres de partis que la veille et de sept camions pour charger le gravier. Même si jusqu’à présent nous ne savons pas dans quel but ils sont en train d’aplanir et de combler le terrain de notre compañero.

Pour attester ces faits mentionnés, nous disposons des témoignages des observateurs nationaux et internationaux installés dans un campement d’observation dans l’ejido San Marcos Avilés.

Ces faits de provocation, d’agression et de spoliation des propriétés de nos compañeros, nous en rendons directement responsables MM. Lorenzo Ruiz Gómez, du Parti Vert, José Cruz Hernández, du PRI, Rubén Martínez Vásquez (PV), Santiago Cruz Díaz (PRI), Vicente Ruiz López (PRI), Manuel Díaz Ruiz (PV), Ernesto López Núñez (PRI), nouveau membre du commissariat de l’ejido, Manuel Vásquez Gómez (PRI), Alejandro Núñez Ruiz (PRI), Víctor Núñez Martínez (PV), Víctor Díaz Sánchez (PV), José Hernández Méndez (PRI), Tomás Hernández Aguilar (PV), Ernesto Méndez Gutiérrez (PV), Raúl Canté López (PV), Abraham Canté López (PRI), Gustavo Canté López (PV), Juan Pérez Cruz (PRI), Rogelio Ruiz Gómez (PV), Carlos Ruiz Gómez (PV), Pedro Canté Mendoza (PV), Carmelino Hernández Hernández (PRI), Rodolfo Ruiz Pérez (PRI), Antonio Canté Mendoza (PV), Nicolas Canté Cruz (PV), Pedro Canté Cruz (PV), Vicente Ruiz Méndez (PRI), Manolo Cruz Díaz (PRI), Antonio Gómez Pérez (?), Ezequiel Cruz Vásquez (PV), Cruz Gómez (PV), Sebastián Díaz Vásquez (PV), Manuel Canté Gómez II (PV), Domingo Guzmán Gómez (PV), Celestino Guzmán Cnaté (PV), Rogelio Núñez Martínez (PV), Pedro Hernández Méndez (PRI), Juan Núñez Martínez (PV), Rusbel Hernández Núñez Martínez (PV), Alejandro Hernández Sánchez (PV), E.M.A. Ruiz Gómez (PV), José Hernández Méndez (PV).

En tant que Conseils de bon gouvernement de la zone Altos de Chiapas depuis les années précédentes, nous avons dénoncé tous les actes honteux de ces personnes membres de partis qui veulent toujours provoquer davantage de problèmes entre les indigènes de la même communauté, qui sont organisés par le précédent gouverneur de l’État Sabines, et l’actuel Manuel Velasco Coello. Mais malheureusement, les trois niveaux de gouvernements officiels n’ont rien fait pour arrêter les injustices et la violation des droits humains qui sont commises contre nos compañeros bases de soutien de l’ejido San Marcos Avilés. La réponse à nos dénonciations n’a été que grossièretés, moqueries et nouvelles menaces contre nos compañeros.

Nous, en tant que Conseil de bon gouvernement, nous ne cesserons pas de dénoncer publiquement les provocations, persécutions et agressions que subissent nos compañeros et compañeras de n’importe quelle communauté ou municipalité de notre zone. Même si les mauvais gouvernements de l’État, des municipalités ou de la Fédération continuent à soutenir, conseiller et épauler les agresseurs, pour qu’ils continuent à provoquer, à menacer et à priver de leur droit nos bases de soutien zapatistes. Parce que jusqu’à présent, il n’y a aucun signe qu’ils abandonnent cette attitude agressive et méprisante des mauvais gouvernements et de leurs gens affiliés aux différents partis politiques.

Parce qu’ils croient qu’ainsi ils vont arrêter notre lutte avec des provocations, des menaces, des agressions et des persécutions contre les villages zapatistes qui sont en train de lutter pour notre autonomie en tant que peuples originaires. Mais nous voulons que tout le monde sache que cette lutte que nous menons, personne ne va l’arrêter, parce que nous, les zapatistes, nous continuerons à aller de l’avant, quoi que ça nous coûte, quoi qu’il nous arrive, parce que c’est notre droit et notre obligation de lutter pour la justice, pour la liberté et pour la véritable démocratie.

Pour l’instant, c’est là toute notre parole. Nous resterons attentifs à ce qui pourra arriver dans cette communauté où on ne laisse pas vivre en paix nos compañeros et compañeras.

Bien à vous,

Manuel Pérez Jiménez,
Secilia López Hernández,
David Gómez Gómez,
Susana Gonzales Ruiz.

Traduit par El Viejo.

Message vidéo des zapatistes de San Marcos Avilés
publié par La Otra Nueva York, juillet 2012
(en tseltal, sous-titres en anglais et espagnol)

 

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Une centaine d’indigènes déplacés par les paramilitaires au Chiapas
Attaqués par des armes à feu, ils ont dû quitter les communautés « Comandante Abel » et « Union Hidalgo ».

Près d’une centaine d’indigènes, bases d’appui de l’EZLN, appartenant aux communautés « Comandante Abel » et « Union Hidalgo », commune autonome de « La Dignidad » au Chiapas se sont réfugiés dans d’autres villages dans des conditions qui ont été considérées comme « graves » par le « Frayba ».

Le 8 septembre dernier, 73 personnes de la communauté « Commandant Abel » on été déplacées sous la menaces d’armes à feu par un groupe considéré comme paramilitaire, lié à un autre que l’on connaissait sous le nom « Développement, Paix et Justice » et au PRI. Entre le 6 et le 19 septembre, le nombre des agresseurs est passé de 55 à 150, et ils ont installé un campement à 500 mètres de la communauté. D’autres familles ont dû abandonner « Union Hidalgo » à Sabadilla.

Une brigade d’observation, formée par des organismes civils et des collectifs de l’Autre Campagne a visité la zone pour rencontrer les déplacés et a constaté les faits  et les a fait connaître. Notamment plusieurs impacts de balle sur les murs de l’école autonome et des boutiques coopératives et  « elle a découvert aussi des tranchées cimentées creusées près de la rivière à 200 mètres du village ». Grâce aux témoignages des réfugiés eux-mêmes, on a pu identifier des armes R15. Pendant la nuit, les agresseurs depuis leurs tranchées menacent les villageois de leurs armes.

Deux jours avant de commencer leurs agressions , les paramilitaires se sont réunis à San Patricio avec les fonctionnaires Eduardo Montoya, Maximiliano Narvaez et Noé Castañon Leon, secrétaire du gouvernement, et avec des agents de la Sécurité Publique. Après sont arrivés d’autres individus en uniformes militaires et armés. « Il y a eu des coups de feu et nous nous sommes jetés à terre pour sauver nos vies ». Le 8 septembre, il y a eu tellement de coups de feu que les femmes sont parties sans savoir où aller. Il y a eu encore plus d’individus armés et en uniformes qui ont tiré ». Il ne reste qu’une trentaine de villageois dans la communauté. La moitié des 147 hectares est« occupée ». À l’entrée, il y a un contrôle de la Sécurité Publique de l’État depuis le 16 septembre, et il a plutôt l’air d’être là pour protéger les envahisseurs. Le 18 les policiers aussi ont tiré.

Quelques femmes se sont échappées vers la rivière. Les enfants « sont partis vers la forêt, sans savoir par où s’enfuir ; les coups de feu venaient de très près, claquant au dessus de nos têtes, touchant les murs de la maison », racontèrent les femmes. L’une d’elles expliqua : « J’étais en train de servir à la Boutique, soudain, les coups de feu ont éclaté, et les compagnes sont sorties en désordre. Trois jours sans boire ni manger ». Une autre raconte : Certaines se sont cachées sous les rochers et les arbres, deux avaient disparu, trois jours plus tard, elles ont réapparu à San Marcos ».

Les paramilitaires ont occupé la maison de santé communautaire autonome. « Les terrains sont surveillés, ils essaient de nous faire évacuer les bases d’appui. Beaucoup de nos parcelles sont envahies entre la rivière et la forêt. Le bétail et les pâturages se perdent, les paramilitaires coupent les clôtures, détruisent les récoltes, mais nous sèmerons de nouveau », annoncent-ils. Ils accusent le « mauvais gouvernement », car « c’est sa façon de nous faire la guerre et de nous user pour nous acculer. Nous n’abandonnerons pas la lutte et nous ne nous rendrons pas ».

La communauté de Union Hidalgo aussi « a été attaquée par les mêmes paramilitaires.

Dans la communauté autonome de San Marcos, les observateurs ont trouvé que les « déplacés » de Comandante Abel » étaient « dans des conditions très précaires ». Quatre des femmes sont enceintes et craignent de faire une fausse-couche. L’une des femmes qui avaient disparu après l’attaque raconte : « Les balles nous poursuivaient et quand nous sommes arrivées ici, nous en étions déjà malades. Nous ne sommes pas passées par le chemin, mais par le ravin. J’ai senti qu’il y avait un tigre derrière moi, je me suis perdue, j’avais l’impression que je n’étais plus de ce monde ». Maintenant elles sont prises en charge par le personnel de santé et les sages-femmes de San Marcos.

À Zaquitel Ojo de Agua se sont réfugiées douze autres membres de la communauté de Union Hidalgo où il ne reste que quelques jeunes pour s’occuper des poules, des porcs et des dindons, sans pouvoir sortir. Ces jeunes sont menacés par des membres du PRI qui se cachent pour leur tirer dessus. Voici leur témoignage : « Nuit et jour, grâce à un mégaphone, les paramilitaires nous annoncent qu’ils vont nous éliminer parce que nous sommes sur une autre ligne, hors de leur justice et de leurs lois ; s’ils ne parviennent pas à prendre la communauté de « Comandante Abel », ils vont nous massacrer  ». Des membres de la « Junta de Buen Gobierno »(JBG : Conseil de Bon Gouvernement) ont fait à leur tour une déclaration : « Le gouvernement achète des gens. Ensuite, il les convainc de nous chasser de nos terres ».

Traduit par Michèle

Source: http://www.jornada.unam.mx/2012/09/26/politica/023n1pol

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Le caracol V « Qui parle au nom de tous » dénonce les menaces, les expulsions, vols, menaces, déplacements, intimidations et la présence de la sécurité publique dans les communautés zapatistes Comandante Abel et Unión Hidalgo

Caracol V « Qui parle au nom de tous » Roberto Barrios (Chiapas, Mexique)

mardi 6 novembre 2012.

Conseil de bon gouvernement « Nouvelle semence qui va produire »

Le 29 octobre 2012.

À la société civile nationale et internationale Aux adhérents de La Otra Campaña À la Zesta Internationale Aux médias alternatifs Aux organismes indépendants de droits humains À la presse nationale et internationale.

Compañeras et compañeros, Sœurs et frères du Mexique et du monde,

Le Conseil de bon gouvernement « Nouvelle semence qui va produire » de la zone nord du Chiapas (Mexique), rend publique la quatrième dénonciation des menaces, expulsions, vols, déplacements, intimidations et de la présence de la sécurité publique, vécus et soufferts par nos villages, comme la nouvelle localité de Comandante Abel et la communauté d’Unión Hidalgo, nos compañeros bases de soutien, hommes, femmes et enfants.

1.- Le terrain de nos compañeros occupé par les paramilitaires d’Unión Hidalgo le 6 septembre, ils se le sont déjà réparti entre envahisseurs ; ils ont commencé à métrer le 25 septembre et ils ont fini le 21 octobre, pour se répartir chacun ses bouts.

-  Comme nous l’avons mentionné dans les déclarations antérieures, les 11 hectares de maïs des compañeros, les envahisseurs se les sont appropriés totalement. Ils ont tout volé et récolté, ils n’ont rien laissé, et à présent le terrain de onze hectares de maïs ils l’ont entièrement nettoyé et y ont semé du haricot.

-  Le 24 octobre à 8 heures du soir il en est arrivé d’autres d’Unión Hidalgo pour renforcer les envahisseurs qui occupent le terrain récupéré [en 1994, NdT] de nos compañeros bases de soutien.

2.- Ce conflit continue de toucher nos compañeros bases de soutien zapatiste vivant à Unión Hidalgo qui sont restés à veiller sur leurs maisons et autres biens à cause du déplacement de leurs familles vers une autre communauté sous les fortes menaces des paramilitaires du lieu, mentionnées dans notre seconde déclaration du 11 septembre dernier.

Le 16 octobre à 1 heure du matin, les groupes paramilitaires de la communauté Unión Hidalgo ont tiré cinq coups de feu groupés avec des armes de gros calibre ; ensuite, ils l’ont fait tous les quarts d’heure jusqu’à 3 heures du matin, 13 coups de feu au total, le dernier à 150 mètres de la maison d’un compañero base de soutien. Et à partir de 10 heures du soir le même jour, 2 forts coups de feu répétés sans cesse jusqu’à minuit. Pour continuer les menaces et le harcèlement sont arrivés 15 membres de la sécurité publique dans cette même communauté le 17 octobre.

3.- Le 25 octobre, sur le terrain envahi, à 5 heures et demie de l’après-midi les paramilitaires ont opéré un mouvement de type militaire en trois groupes de 6 par 6 avec des armes de gros calibre. Pendant ce mouvement ils ont envoyé une commission de 4 personnes des envahisseurs vers le campement des policiers, et ensuite, à 6 heures du soir, la police a fait également mouvement vers la rivière proche, là où ont pris position les envahisseurs. Et à 8 heures du soir, la sécurité publique a tiré trois coups de feu depuis l’endroit où ils sont installés.

La police de sécurité publique fait tous les jours des patrouilles de Sabanilla à San Patricio, et le soir et la nuit ils font mouvement de San Patricio au lieu occupé par les paramilitaires et à Unión Hidalgo. Quand les envahisseurs font mouvement, la police aussi se déplace ; on voit clairement qu’entre policiers et paramilitaires, ils constituent une seule force et ont une seule direction qui les conduit pour réaliser leurs actions belliqueuses et délictueuses. L’objectif principal de la police tient aux ordres de ses chefs Felipe Calderón, Juan Sabines [respectivement président de la république et gouverneur du Chiapas, NdT], Artemio Gómez Sánchez, président municipal de Sabanilla et Limber Gutiérrez Gómez, président municipal de Tila, pour préparer et entraîner au mieux les envahisseurs et pour qu’ils se sentent en sécurité quand ils commettent leurs actions de menace, vol, intimidation et harcèlement.

Le mauvais gouvernement dit, dans son écrit daté du 9 octobre 2012, que les groupes de San Patricio et Unión Hidalgo ont demandé au gouvernement de l’État d’un commun accord une présence policière dans le seul but de sauvegarder l’ordre et la coexistence pacifique des habitants du lieu ; il indique aussi qu’à tout moment ont été respectés les droits des militants de l’EZLN.

Quel besoin de policiers a ce groupe paramilitaire alors qu’ils ont eux-mêmes envahi le terrain de nos compañeros bases de soutien ?

Quel besoin en a ce groupe paramilitaire, alors qu’ils ont eux-mêmes déplacé femmes et enfants par les coups de feu qu’ils tirent continuellement ?

Quel besoin de la présence policière a ce groupe paramilitaire en un lieu où ils expulsent, dépouillent, volent et pillent tous les biens de nos compañeros à la vue de tous ?

Quel besoin de la présence policière en un lieu où les paramilitaires réalisent leurs actions de menaces et provocations guerrières sous le nez même des policiers ?

Quel type de danger craint ce groupe paramilitaire pour que le mauvais gouvernement justifie la présence policière et fasse droit à ses demandes ?

Quel type d’agression, de vol, de menaces et d’intimidation sont en train de commettre nos bases de soutien zapatiste pour qu’on exauce la demande de sécurité du groupe paramilitaire ?

Quel besoin de policiers a un groupe paramilitaire entraîné, armé, menant des actions d’expulsion, de menace et d’intimidation face à un groupe d’hommes, de femmes et d’enfants qui vivent en travaillant et cultivant leurs terres pour subvenir aux besoins de leur famille, et en supportant sans riposter l’agression de toutes les actions violentes et délictueuses de vols, menaces, expulsions, spoliation et déplacements ?

Le mauvais gouvernement devrait avoir honte de dire que ses policiers sont là pour sauvegarder l’ordre et la paix sociale, et qu’ils ont en face d’eux des vols, des menaces de mouvements paramilitaires et des tirs de gros calibre, ce sont des propos de malades mentaux, d’ivrognes et de drogués. Il devrait dire clairement qu’il a envoyé ses policiers pour sauvegarder ses paramilitaires, pour qu’ils expulsent, dépouillent, volent les biens et les récoltes de nos compañeros bases de soutien.

L’histoire ne s’est pas trompée, le mauvais gouvernement a toujours entraîné ses policiers, ses paramilitaires, à voler, à tuer, à faire disparaître, à expulser, à dépouiller les gens pauvres et innocents qui luttent pour vivre. Cette histoire, nous l’avons gardée dans le cœur de nos villages ; c’est comme ça qu’ils ont fait les années 95, 96 et 97 dans la commune de Sabanilla, la zone basse de Tila, ils ont commis beaucoup de vols, d’assassinats, de disparitions, de déplacements de population et d’incendies de maisons de familles innocentes ; jusqu’à présent, les responsables n’ont pas été punis, au contraire le mauvais gouvernement les a protégés. C’est-à-dire qu’il n’a pas été fait justice, pas plus que pour Acteal, pour la commune d’El Bosque (Chiapas), pour Atenco, pour Oaxaca, et avant cela l’année 1968 pour les étudiants à Tlatelolco, et bien d’autres morts dans notre pays.

Le mauvais gouvernement de Felipe Calderón et Juan Sabines n’a rien fait pour résoudre le conflit et tous ces délits du groupe paramilitaire, au contraire il envoie des renforts de policiers pour les envahisseurs au lieu de retirer ce groupe du terrain récupéré de nos compañeros ; le résultat, c’est qu’ils ont impulsé la violence pour imposer leur projet de « régularisation ».

Nous avons dit, et nous tenons cette position, que les terres récupérées en 1994, nous n’allons pas permettre qu’on nous les prenne. Cette histoire de régularisation, pour nous, c’est de la merde, ce n’est pas ça que nous exigeons. Cette terre a déjà été remise à ceux qui y vivent et la travaillent. En date du 29 avril, nous, le Conseil de bon gouvernement, sommes allés dans la communauté d’un cœur humain. Nous avons réuni les deux parties, c’est-à-dire nos bases de soutien et les officialistes, sans tenir compte des affiliations politiques, sans piège, sans utiliser tout un budget économique à acheter les autorités ou les représentants derrière le dos de la communauté pour les amener à se mettre d’accord pour baiser leur propre communauté. Nous y sommes allés et nous avons réuni aussi bien les autorités que les membres de la communauté, en prenant en compte ceux qui vivent et travaillent sur cette terre depuis bien des années pour faire vivre leurs familles et leurs enfants. Nous leur avons proposé que les terrains de San Patricio et Los Ángeles, ils reviennent aux officialistes pour qu’ils les travaillent et subviennent aux besoins de leurs familles, car nous savons bien qu’ils en ont totalement le droit vu le temps qu’ils ont passé à y vivre et y travailler ; et nos bases de soutien leur ont proposé de prendre aussi le terrain de La Lámpara. Tout cela a été accepté par les deux parties, aussi bien l’officielle que l’autonome. Nous, bien que cela nous ait coûté la réinstallation, nous l’avons fait avec la meilleure volonté et le cœur humain que nous avons en tant que zapatistes pour éviter des confrontations à cause de différences idéologiques, et pour que chaque groupe vive en harmonie dans la jouissance de ses droits agraires et exerce ses formes de vie et d’organisation comme ça lui convient le mieux. D’un commun accord, il a été dressé un acte de séparation des membres du noyau agraire, signé et scellé par les deux parties, l’autonome et l’officielle.

Dans la construction de notre autonomie par notre autogouvernement, nous ne reconnaissons pas ce mot de régularisation des terres. Le mauvais gouvernement l’utilise comme instrument pour manipuler les gens qui se laissent encore tromper, et qui croient qu’avec des papiers légaux ils vont vivre tranquilles dans la sécurité d’être maîtres de leurs terres et pouvoir mieux les travailler. Alors que plus tard, cela va juste servir à justifier une spoliation légale, parce que pour eux la terre est une marchandise qu’on peut acheter et vendre au moyen de papiers.

Nous, nous demandons où se trouve le droit des peuples indiens, premiers habitants de ces terres mexicaines. Où est leur droit d’exercer leur autogouvernement et leur libre détermination comme le prescrivent les conventions internationales et les Accords de San Andrés ?

C’est pourquoi nous disons à ces mauvais gouvernements de retirer leurs groupes de délinquants, ou c’est nous qui allons en prendre la détermination. Si quelqu’un meurt, ce sera vous les coupables et les responsables du sang versé. Ce sera une autre accusation en plus des plus de 70.000 morts assassinés sur votre ordre au niveau national.

Nous maintenons ce que nous disions dans notre troisième déclaration, si vous ne l’avez pas lue, il est temps de vous y mettre.

Vous savez bien que ce n’est pas la première fois que vous envoyez envahir vos groupes paramilitaires assassins, conseillés par vous ; la première fois a été le 10 septembre 2011, quand nos compañeros ont perdu tous leurs biens, cette fois-ci ça a été le 6 septembre 2012, où vous leur avez volé toutes leurs récoltes. Ce n’est pas juste que nos compañeros bases de soutien continuent à travailler et que leurs récoltes servent à entretenir la bouche et le cul de ces paramilitaires et de leurs femmes, ainsi que vous le faites avec ce que vous volez de l’économie du peuple du Mexique. Vous profitez de la vie avec vos femmes et vos enfants dans le dos du peuple pauvre qui travaille à la sueur de son front pour survivre, tandis que vous continuez à engraisser comme des cochons de batterie, vous n’avez vraiment pas de vergogne.

Nous vous demandons : qu’est-ce que vous voulez, avec tous ces méfaits ? Définissez-le, parlez clair comme nous le faisons, vous feriez mieux de dire carrément « nous voulons tuer ». Expulser, assassiner et voler. C’est vraiment dommage qu’au Mexique il existe un mauvais gouvernement qui au lieu d’intelligence a de la merde dans la cervelle.

Compañeros et compañeras, sœurs et frères, nous vous demandons de suivre avec attention toute cette situation si difficile que vivent aujourd’hui nos peuples en résistance.

Bien à vous

Commander en obéissant

Le document porte le cachet du Conseil de bon gouvernement « Nouvelle semence qui va produire », et il est signé par les représentants en service :

Paulina López Trujillo, José Martínez Flores, Angélica López Mondejos et Juventino Jiménez Pérez.

Traduit par el Viejo

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CONVOCATION MONDIALE POUR LES ZAPATISTES DE COMANDANTE ABEL, UNION HIDALGO, SAN MARCOS AVILÉS, MOISÉS GANDHI ET FRANCISCO SÁNTIZ LÓPEZ

ÉCHO MONDIAL EN SOUTIEN AUX ZAPATISTES

De la Vérité à l’Action, arrêter la Répression

12 d’octobre – 17 de novembre

À nos amis de Comandante Abel:

À nos amis d’Unión Hidalgo:

À nos amis de San Marcos Avilés:

À nos amis de Moisés Gandhi:

À nos amis et familials et alliés de Francisco Sántiz López:

À nos amis zapatistes:

Aux Comités de la Vraie Parole du Mexique et du Monde:

À nos comp@gnons et comp@gnes de l’Autre Campagne:

À nos comp@gnes de la Zezta Internazional:

À nos comp@gnes adhérentes à la Campagne Internationale en Défense du Barrio et nos alliés partout dans le monde:

À la société civile au Mexique et dans tout le monde:

La présente est une urgente convocation proposée par le Mouvement pour la Justice du Quartier, L’Autre Campagne New York pour réaliser:

La Deuxième Étape:

De la Vérité à l’Action, arrêter la Répression

« Écho Mondial en Soutien aux Zapatistes »

Amis:

À tous et toutes nos comp@gnons et comp@gnes, nous vous saluons et embrassons chaleureusement du Mouvement pour la Justice du Quartier, L’Autre Campagne New York.

En réponse à la demande globale pour la justice pour les communautés zapatistes provoquée par les attaques récemment réalisés contre les bases de soutien zapatistes (BSZ) par le mauvais gouvernement et ses troupeaux de mort, avec l’anxiété et un douleur large dans notre poitrine que nous écrivons les suivants mots pour leur considération immédiate:

Les plus récents actes de répression contre les bases de soutien zapatistes dans les communautés de Comandante Abel, Unión Hidalgo, et Moisés Gandhi, en plus de la terreur prolongée et des menaces constantes de délogement que la communauté de San Marcos Avilés vit, ils ont été trop violents. À la suite de les invasions et la violence réalisés par les groupes armés, qui opèrent comme paramilitaires du mauvais gouvernement, “Paix et Justice” et l’Organisation Régionale de Producteurs de café d’Ocosingo, il y a des peuples de BSZ déplacés, de destruction et des vols d’aliment et de biens, et souffrance profonde.

Ainsi, nos amis des Assemblées du Bon Gouvernement et les communautés ont fait diverses plaintes et appels à la solidarité mondiale, et pour organiser actions contre le mauvais gouvernement du Mexique à tous les niveaux.

Puisque la menace de délogement forcé continue sur la communauté de San Marcos Avilés, nous devons joindre nos voix et nos mains pour prévenir qu’une autre agression se réalise contre nos amis de San Marcos Avilés.

Si les puissants pensent qu’ils peuvent continuer avec la guerre et la violence contre nos amis zapatistes sans conséquence, ils sont erronés. Cette fois les peuples dignes du monde auront de la parole.

Face à la croissante demande globale pour la justice et une fin de les agressions présentes et possibles, et avec le but de continuer l’amplification de la portée des activités de la Première Étape: “Marcher la Vraie Parole” de notre campagne, qui continuera jusqu’au 11 d’octobre, nous vous écrivons pour proposer la réalisation de la Deuxième Étape: « De la Vérité à l’Action, arrêter la Répression ». Différente à l’actuelle première étape, qui a comme but sensibiliser nos respectifs communautés sur la situation grave de nos amis zapatistes à Comandante Abel, Unión Hidalgo, San Marcos Avilés, y Moisés Gandhi, et l’emprisonné politique zapatiste Francisco Sántiz López, cette serait un période d’action qui aura lieu le 12 d’octobre au 17 de novembre. Comme vous peuvent imaginer, ces dates ont été choisies pour leur signification historique, puisque ils constituent référents importants en l’histoire des luttes indigènes partout dans le monde: Jour de la Résistance Indigène et l’anniversaire du jour de la naissance de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN).

Si vous acceptez cette suivant proposition, s’il vous plait, dites-nous aussitôt que possible à :

laotranuevayork@yahoo.com.

Pour référence, nous invitons tous à lire la première convocation, diffusée le 25 de juillet, pour savoir le progrès et les étapes de cette campagne. La convocation pleinement, avec plus des matériaux, est disponible à:

https://sanmarcosaviles.wordpress.com/1er-convocatoria/

DEUXIÈME ÉTAPE CONVOCATION CONVOCATORIA

“DE LA VÉRITÉ À L’ACTION, ARRÊTER LA RÉPRESSION”

À tous et toutes qu’illuminent et donner de l’oxygène à cette champagne mondiale qui pendant plus d’un mois, ensemble, nous l’avons formé, nous vous remercions pour partager ce chemin que nous marchons et marcherons.

De son début à la fin de Juillet, quand son premier convocation été publié, cette campagne internationale « Écho Mondial en Soutien @ux Zapatistes » a été un point de rencontre pour milliers de gens de bon cœur qui ont accueilli l’appel des zapatistes.

Sur ce point de rencontre, en plus, beaucoup de cellules appelées “Comités de la Vraie Parole” ont été formées pour construire la solidarité et l’appui et pour lever la conscience du publique sur la répression que les communautés zapatistes affrontent et l’emprisonné politique zapatiste Francisco Sántiz López.

Les “Comités” continuent formés par gens et groupes de bon cœur jour après jour.

Conjointement tous travaillons avec un phrase du savant Vieux Antoine, “marcher la vraie parole” — avec l’organisation de nos peuples, nos terrains communaux, nos communautés, quartiers, et nos pays pour semer les paroles des bases de soutien zapatistes et Francisco Sántiz López comme graines pour grandir une lutte.

De plus en plus de gens cherchons et trouvons l’obscurité des mensonges et d’apathie que les puissants ont construit pour nous diviser. Tâtonnant nous cherchons dans cette obscurité, jour après jour, nous ensablons. Comme nos ancêtres, nos mots collectifs contiennent l’indispensable de la vie en cette planète: la mémoire – et quand ils sont dits et partagés, ils deviennent une flambée.

Nous nous souvenons que cette obscurité est né en, comme l’AZLN a dit, “la large nuit des 500 ans,” et tous les deux, elle a lui mis bas. Pendant que les systèmes économiques, politiques, culturaux, et sociaux des puissants risquent nos vies et la vie de la Terre Mère, les résistances des opprimés construisent des autres sorties de cette obscurité.

Pour prévenir que cela se passe – que avec les mains entrelacés nous sortions de cette obscurité – les puissants se consacrent à détruire toutes les lumières que les peuples dignes font. Pour ça, ils déploient ses stratégies de violence et de destruction, et ils nous attaquent, emprisonnent, nous répriment, agressent, violent, et nous mentent.

Pour ça, les puissants, depuis que cette nuit est arrivé, ils ont comme mille principale les peuples originaux du monde, puisque ils ont fait des apports très importants.

Face à cette menace d’extinction planétaire, nous devons nous mobiliser immédiatement pour défendre cette et toutes les lumières qui brillent dans notre chemin en construction vers une autre monde possible. Et comme la parole a été et elle est la première forme de lumière, nous devons défendre les premiers trois mots de toutes les langues qui, selon le Vieux Antoine, sont «démocratie, liberté, justice».

C’est ne pas un hasard que ces mots ne sont pas dans les gouvernements, les prisons, les écoles, médias de communication de masse, ou dans les autres institutions qui servent les privilèges des puissants. Et c’est ne pas un hasard que ces mots sont de diverses manières dans les peuples dignes des opprimés, spécialement dans les peuples indigènes du Mexique et du monde. Pendant que les puissants attaquent et détruisent ces lumières, nous défendons et construisons plus lumières, plus sorties, plus mondes.

Bien que toutes les choses qui font que la nuit obscurcisse sont utilisées par les puissants pour maintenir le obscur, et pour nous maintenir divisés – en un mot: le mensonge – nous avons dans le cœur les choses qui font que la lumière illumine… ça s’appelle vérité.

Pour défendre de manière concrète la lumière des zapatistes, dont la lutte est par et pour les peuples indigènes et pour les peuples qui ne sont pas indigènes, un mouvement indigène exemplaire, nous invitons tous à joindre cette campagne, pour réaliser la deuxième étape, qui consiste en un mois d’actions directes et stratégiques.

Nous commençons le 12 d’octobre, le Jour de la Résistance Indigène, et jusqu’à la Naissance de l’AZLN, le 17 de novembre, nous invitons toutes et tous à organiser des actions – d’accord avec nos propres faisons et capacités – dans nos respectifs communautés et pays dans ce délai, pour faire écho à l’appel des communautés indigènes zapatistes de Comandante Abel, Unión Hidalgo, San Marcos Avilés, y Moisés Gandhi, et l’emprisonné politique indigène zapatiste Francisco Sántiz López.

Pendant ces jour d’action, amis, nous devons nous assembler, honorer, souvenir, et soutenir toutes les communautés zapatistes spécialement les suivants, puisque elles sont traquées maintenant:

Comandante Abel: Les jours 6 et 7 de septembre jusqu’alors, le groupe paramilitaire “Pax et Justice” réalise une invasion armée au territoire zapatiste du terrain communal Comandante Abel (BSZ). Comme résultat, la communauté a été violemment déplacé et quelque personnes qui fuyaient de la violence sont disparu. Trop de gens son m@l@des. La terre des zapatistes est occupée par les agresseurs, qui construisent ses maisons pour continuer l’occupation.

Unión Hidalgo: Aussi, cette communauté a été déplacée par les agressions violentes de “Paix et Justice”. Les agresseurs ont utilisé des armes à feu pour occuper et étendre son invasion à une grande partie de la communauté. De la même manière, trop d’amis sont m@l@des.

Moisés Gandhi: Récemment, pendant le mois d’aout, les bases de soutien zapatistes de cette terrain communal ont souffert attaques violents et menaces de délogement forcé par l’Organisation Régionale de Producteurs de Café d’Ocosingo.

Également, comme nos amis de San Marcos Avilés expriment dans son vidéo-message, disponible ci-dessous, ils ont souffert un cauchemar constant aux mains d’un groupe paramilitaire, des partisans locaux, pour construire son école autonome “Emiliano Zapata” en 2010. De délogement à l’agression sexuelle, ces amis de San Marcos Avilés ont enduré multiples formes de violence et de répression pour vouloir vivre dignement et en liberté comme peuples indigènes qu’ils sont.

¡Le vidéo-message a déjà plus de 33 mille visites! Et il est disponible ici:

http://www.youtube.com/watch?v=rY-8CBt3Vkg

– Aussi, le compagnon Francisco Sántiz López, base de soutien zapatiste et indigène Tzeltal, est emprisonné depuis décembre 20111 pour crimes qu’il n’a pas commis. Son unique délit, comme nous avons déjà répété trop de fois, c’est être base de soutien zapatiste. Pour ça, il reste comme otage d’état mexicain.

Vous pouvez voir le vidéo-message des Zapatistes et sur Francisco Sántiz López ici:

http://www.youtube.com/watch?v=NXuVyJ5YdfA&feature=plcp

Pour les gens qui veulent savoir les précédents et les avances en cette campagne, nous vous invitons à visiter le web de San Marcos Avilés, qui contienne d’information sur la communauté Comandante Abel, ici:

https://sanmarcosaviles.wordpress.com/

Nous espérons que les vidéos et le web soient d’outils utiles dans cette lutte qui est déjà parle dans 10 langues et est vu dans dizaines de pays du notre monde. Nous espérons que la lutte soit croissante, et arrive à d’autres lieus et peuples.

S’l vous plait, dites-nous si vous acceptez notre proposition et si vous participerez dans cette deuxième étape, à

laotranuevayork@yahoo.com

De notre cœur brun et digne, de ce quartier de migrants, nous vous envoyons nos accolades et salutations affectueux.

¡JUSTICE ET LIBERTÉ POUR LES COMMUNAUTÉS ZAPATISTES

ET FRANCISCO SÁNTIZ LÓPEZ!

¡VIVE LES ZAPATISTES!

¡VIVE LES PEUPLES INDIGÈNES!

Avec amour et solidarité,

Mouvement pour la Justice du Quartier

L’Autre Campagne New York

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“Écho Mondial en Soutien à les Zapatistes:
Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et
Francisco Sántiz López”
https://sanmarcosaviles.wordpress.com/
Nos amis:

Recevez salutations, Mouvement pour la Justice à El Barrio, L’autre Campagne Nueva York vous embrassent affectueusement. Nous voudrions partager avec vous ce rapport de nouvelles importantes sur le progrès avec la campagne:

“Écho Mondial en Soutien à les Zapatistes:
Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et
Francisco Sántiz López”.

En résumé, la première étape, “Marcher pour la Vraie Parole” s’étend jusqu’au 11 d’Octobre, en raison de l’intérêt accablant pour cette étape. Immédiatement après, dans l’appréciation au Jour de la Résistance Indigène, le 12 d’Octobre, la deuxième étape d’action mondiale commence. Pendant plus d’un mois, cette deuxième étape terminera le 17 de novembre en l’honneur de la naissance historique de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN), qui a été formé ce jour en 1983.

EN RAISON DE LA DEMANDE POPULAIRE, LA PREMIÈRE ÉTAPE EST PROLONGÉ 

Tout d’abord nous tenons à remercier toutes les personnes qui ont demandé que la première étape “Marcher pour la Vraie Parole” s’étende. Pour cette raison, l’étape s’étendra et pendant le mois de septembre jusqu’au 11 d’Octobre, pour nous donner plus de temps pour continuer la diffusion d’information sur la situation de San Marcos Avilés et Sántiz López et pour inviter d’autres à se joindre à cette campagne à la lumière du début de la deuxième étape.

Il a été un mois depuis que nous avons commencé ce combat et nous ont déjà nombreux “Comités de la Vraie Parole” qui sont nés dans nombreuses régions de notre planète avec le devoir de prendre et semer les noms et les visages de “San Marcos Avilés” et “Franciso Sántiz López” comme les graines de la dignité et de la rébellion.

Jour après jour, las actions et las activités solidaires sont effectuées dans les communautés, les quartiers, les villes, les banlieues, et nombreux coins du monde. Pour diffuser las histoires et las réalités que nos amis zapatistes souffrent, des gens dignes d‘autres pays travaille pour passer le mot et construire réseaux de soutien et solidarité pour apporter concrètement à la défense de la communauté Base de soutien EZLN de San Marcos Avilés et à la lutte pour libérer Francisco Sántiz López.

Nous consolidons notre force et nous ensablons les mensonges du mauvais gouvernement du Mexique, afin de prendre des mesures concrètes pour la défense d’un autre monde possible que las communautés zapatistes construisent dans leur projet autonome.

Comme il est mentionné au-dessus, la Deuxième Étape de notre champagne internationale: “Écho Mondial en Soutien à les Zapatistes: Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et Francisco Sántiz López” aura lieu de 12 d’Octobre au 17 de novembre. Ces dates ont été choisies pour leur importance historique. Elles sont des symboles en notres luttes et une boussole vers un avenir digne. Les peuples originaux du monde, malgré de plus de 500 ans d’oppression qu’ils ont vécu, ils continuent à vivre, et sont les acteurs principaux dans les luttes pour un monde meilleur, digne, et rebelle. En leur résistance et lutte pour l’autonomie, l’EZLN sème et construit alternatifs à ce système injuste qui nous est imposée. Ainsi, ils sont des référents et des exemples pour tous. Nous espérons continuer l’organisation de plus d’activités pour augmenter la pression et la demande de justice et liberté pour nos amis zapatistes.

Pour finir, ici, le vidéo-message de nos amis de San Marcos Avilés, qui est un appel et un outil pour la solidarité mondiale:


S’il vous plaît continuez la diffusion.

Bon, amis, notre cœur est plein d’émotion, courage, et espérance. Tous les efforts collectifs que ensembles et unis nous faisons ont un impact importante.

Nous luttons, nous grandissons…

Avec amour et solidarité,

Mouvement pour la Justice à El Barrio
L’autre Campagne Nueva York

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“Écho Mondial en Soutien à les Zapatistas: 
Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et
Francisco Sántiz López”
https://sanmarcosaviles.wordpress.com/

 


 

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Paramilitaires dégagez des communautés zapatistes!

 

Le niveau d’alerte s’accroît suite aux agressions contre des communautés zapatistes

Des ONG internationales demandent aux autorités mexicaines de faire cesser la violence

C’est une guerre qui s’intensifie tous les jours, affirme Gustavo Esteva

Hermann Bellinghausen
Journal La Jornada
Samedi 15 septembre 2012, page.14

Face à l’agression ouvertement paramilitaire qui s’est déroulée contre les communautés de la municipalité autonome « La Dignité » dans la zone nord du Chiapas, l’inquiétude augmente au sein des groupes de solidarité avec le mouvement zapatiste et des collectifs de l’Autre Campagne au Mexique et dans le monde, à cause du niveau alarmant qu’est en train d’atteindre l’escalade contre-insurrectionnelle.

Des messages de soutien arrivent des différents pays, demandant l’intervention des autorités fédérales et étatiques pour arrêter la violence et les harcèlements contre les communautés Commandant Abel, San Marcos Avilés et d’autres, dans les municipalités officielles de Sabanilla, Tila, Ocosingo, Les Margaritas et Chilón, principalement.

Pour l’écrivain Gustavo Esteva, c’est « l’heure de la résistance et de la solidarité ». En se référant à Francisco Sántiz López, base d’appui de l’EZLN à Teopisca et actuellement prisonnier sans autre raison que la persécution politique, et au cas de la communauté assiégée San Marcos Avilés, il dit : « Ceux sont des fronts de cette grande guerre qui s’intensifie tous les jours dans les communautés zapatistes parce que leur résistance chemine, parce que tous les jours ils s’assument dans leur autonomie, ils consolident leurs réussites et les portent encore plus loin.

Le mauvais gouvernement observe comment la résistance zapatiste s’enrichit, comment s’étendent ses propres façons d’apprendre et ses façons d’appliquer la justice, ses façons de guérir et toutes ses formes de vivre, et comment, malgré tout ce qu’ils font contre eux, la nouvelle réalité sociale, celle qui est fondée sur une forme différente d’existence, se transmet et s’affirme.

« Les attaques ne sont pas dirigées contre la faiblesse, contre ce qui est triste ou mort. On attaque ce qui fleurit, ce qui est vigoureux, ce qui est une source d’inspiration et sert d’exemple. Les démons ont été lâchés. La guerre chemine partout. Et partout chemine aussi la solidarité, la décision d’être ensemble dans cette lutte commune qui ne tient pas compte des frontières. »

Des collectifs de l’État Espagnol, de France, d’Italie et du Royaume-Uni ont manifesté tous ensemble leur indignation face « à la répression que vit la communauté Commandant Abel » et ils ont signalé que dans les dernières semaines « nous avons été témoins des multiples abus et humiliations qu’ont subis les compagnons de San Carlos, municipalité autonome San Pedro de Michoacán, dont le siège est au Caracol de La Realidad, et les compagnons de Moisés Gandhi, région Che Guevara, municipalité autonome Lucio Cabañas du Caracol de Morelia ».

Le Comité Norvégien de Solidarité avec l’Amérique latine signale que la communauté Commandant Abel est « une communauté de compagnons et compagnes courageux et dignes qui sont fustigés, agressés, chassés et assassinés, depuis les années 90 par les paramilitaires appartenant à l’organisation de Paix et Justice et par la suite, par des membres du PRI et de l’UCIAF* ».

Un an après la dernière invasion de leurs terres, en septembre 2011,« les paramilitaires sont revenus avec un luxe de violence et en tirant sur les hommes, les femmes et les enfants qui, pacifiquement et sans défense, résistaient en dessous des arbres et des lianes pour défendre leur terre et leurs vies ».

En Allemagne, la fondation du Comité de Berlin a été annoncée, en soutien aux Zapatistes de San Marcos Avilés qui avait été expulsés de leur communauté en 2010 par un groupe « loyal » au gouvernement.« Leurs champs ont été occupés ou brûlés, leurs maisons ont été dévastées et détruites. Après une odyssée d’un mois, les habitants sont revenus, ayant souffert sévèrement de la faim durant l’expulsion. Bien que maintenant il y ait un campement civil international pour la paix dans la communauté, les zapatistes font face régulièrement aux menaces, aux vols, à la destruction de leurs champs et aux attaques physiques ».

De messages de soutien sont également arrivés d’Uruguay, des États-Unis et d’Argentine. A San Cristóbal de las Casas, Le Réseau contre la Répression et pour la Solidarité de l’Autre Campagne a lancé un appel aujourd’hui pour créer un réseau d’approvisionnement de vivres pour la communauté Commandant Abel qui fonctionnera jusqu’à janvier prochain, ainsi qu’à l’organisation de brigades d’observation.

* UCIAF : Union paysanne Indigène et forestière (Unión Campesina Indígena y Forestal) groupe paramilitaire affilié aux partis politiques Vert Écologiste et au PRI parti Révolutionnaire Institutionnel

Traduit par Caracol Solidario et les trois passants

Source:http://www.jornada.unam.mx/2012/09/15/politica/014n1pol

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Bulletin spécial sur la situation actuelle dans la communauté Nuevo Poblado Comandante Abel, Sabanilla, zone Nord du Chiapas (Sipaz)

Voici une lettre de la part du SIPAZ, nous informant de la situation dans la communauté zapatiste de Comandante Abel en Français.

Par le biais de cette lettre nous voulons vous faire parvenir le Rapport de la Caravane de Solidarité et Documentation à la communauté Nuevo Comandante Abel (Informe de la Caravana de Solidaridad y documentación al Nuevo Poblado Comandante Abel, document complet en espagnol) qui a été rédigé entre le 18 et le 20 septembre 2012 pour  informer des violations des droits humains dans cette communauté de la municipalité autonome zapatiste La Dignidad (municipalité officielle de Sabanilla) dans la zone Nord du Chiapas, au Mexique.

Les membres de la Caravane appartenaient aux organisations nationales et internationales suivantes: Espace de Lutte contre l’Oubli et la Répression (ELCOR), Réseau contre la Répression et pour la Solidarité, Groupe de travail Nous ne Sommes pas tous là (No Estamos Todxs), Centre des Droits Humains Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba), Mesures de Communication communautaire, Centre des Droits de la Femme du Chiapas, Centre de Médias Libres, Radio Votán Zapata, le Comité Norvégien de Solidarité avec l’Amérique Latine (LAG) et le Service International pour la Paix (Sipaz).

La Caravane a effectué des entretiens dans les communautés suivantes: Pueblo Nuevo Comandante Abel, San Marcos et Zaquitel Ojo de Agua. Toutes appartiennent à la municipalité autonome La Dignidad, les deux dernières étant les endroits où les bases de soutien zapatistes ont trouvé refuge après la situation de violence qui a affecté la communauté Comandante Abel il y a peu.

Téléchargez le rapport complet:

 Informe de la Caravana de Solidaridad y documentación al Nuevo Poblado Comandante Abel   695.63 Kb

Voici un résumé des informations recueillies par la Caravane:

© SIPAZ

83 bases de soutien zapatistes  (BAEZLN) ont dû fuir de la communauté autochtoneNuevo Pueblo Comandante Abel suite aux agressions de début septembre. Entre le 6 et le 19 septembre, le nombre d’attaquants est passé de 55 à 150 personnes, qui ont construit un camp à environ 500 mètres de la communauté, où ils ont construit sept abris. La Caravane a constaté la présence de plusieurs impacts de balles sur les murs de l’école autonome et des coopératives, ainsi que la construction de tranchées près de la rivière qui se trouve à 200 mètres du village. Les bases de soutien zapatistes ont signalé qu’ils ont identifié l’utilisation d’armes type R-15. Ils ont également indiqué que pendant la nuit, les assaillants se replient dans les tranchées d’où ils pointent leurs armes en direction de l’endroit où se trouvent les BAEZLN. Le village zapatiste couvre 147 hectares , dont la moitié est désormais occupée par les envahisseurs. La clôture qui entourait ces terrains a été détruite, ce qui rend plus difficile le soin du bétail. Depuis le 16 septembre, à l’entrée de la communauté, à environ 400 mètres , un barrage de police a été mis en place. Les BAEZLN ont rapporté que le 18 septembre, les forces de police ont tiré deux coups de feu dans la matinée.

Les BAEZLN ont rapporté que: «Le 4 septembre, Eduardo Montoya [ex procureur de la justice, récemment nommé Directeur des forces de sécurité au Chiapas], Maximiliano Narvaez [Sous secrétaire du gouvernement du Chiapas pour la région chol] et Noé Castañón  [Secrétaire du gouvernement du Chiapas, le second au commandement après le gouverneur de l’état] sont arrivés dans la communauté de San Patricio [village à  proximité d’où sont originaires les BAEZLN du Nuevo Poblado Comandante Abel], en présence de forces de la sécurité publique du Chiapas ; ils se sont réunis avec les paramilitaires et leur ont dit que les terres [des zapatistes] leur appartennaient à eux.»

© SIPAZ

Dans la communauté autonome de San Marcos, les membres de la Caravane ont trouvé dix-sept femmes, vingt jeunes et trente-cinq enfants BAEZLN appartenant à Nuevo Poblado Comandante Abel, déplacés depuis le 8 septembre. Leurs conditions sont précaires. L’école autonome où les femmes et leurs enfants  se sont réfugiés est petite et se prête à la multiplication de diverses maladies. Les deux femmes et deux enfants qui avaient été portés disparus par le Comité de Bon Gouvernement de Roberto Barrios (JBG) se trouvent dans cette communauté depuis le 11 septembre. Toutes et tous  ont laissé derrière eux leur maïs, leurs poulets, porcs et dindes. Les  promoteurs de la santé essayent d’aider les malades, mais ceux-ci ne présentent pas d’améliorations dans l’immédiat.

Quatre femmes, deux filles, deux garçons et quatre hommes BAEZLN originaires de la communauté Union Hidalgo [d’où viennent probablement les agresseurs] ont trouvé refuge dans la communauté Zaquitel Ojo de Agua. Ils nous ont dit que dans leur communauté, certains hommes sont restés pour garder les poulets, les porcs et les dindes, mais qu’ils ne peuvent pas aller travailler leurs champs, ramasser du maïs ou couper du bois, et qu’ils souffrent donc de la faim. Ils sont menacés par des membres du PRI qui se cachent pour leur tirer dessus. Ils ont mentionné qu’ils n’ont rien perdu de leurs biens. Les personnes déplacées souffrent de maladies telles que la fièvre, la toux, des vomissements et des diarrhées. Comme ils n’ont que peu d’affaires de rechange, les enfants sont les plus affectés. Leurs camarades d’Union Hidalgo leur apportent quelques aliments. Cependant dans leur communauté d’origine, les menaces continuent jour et nuit et les agresseurs continuent à  tirer.

Tous les membres de la Caravane de solidarité et d’information à la communauté Comandante sont fortement préoccupés par la situation dans laquelle se trouvent les bases de soutien zapatistes. Les maladies qui affectent surtout les femmes et les enfants qui ont dû passer plusieurs nuits dans les intempéries (en pleine saison des pluie) pourraient menacer la vie de certains.

Un autre objet de préoccupation tient au fait que lors des interviews, les BAEZLN ont signalé les liens existant entre les agresseurs -certains d’entre eux identifiés comme membres du groupe de type paramilitaire Paix et Justice- et des fonctionnaires ou d’anciens fonctionnaires du Chiapas. D’autre part, la présence d’un barrage de police à l’entrée de la communauté, loin de calmer la donne ,provoque plus de craintes des BAEZLN qui ont signalé que les policiers avaient tiré en l’air au moins une fois, selon les témoignages recueillis.

La Caravane a pu noter que les familles BAEZLN recherchent des formes pacifiques de résistance, tandis que leurs assaillants opèrent librement et en toute impunité. L’augmentation d’attaques contre des communautés zapatistes a été dénoncée dans les communiqués publiés au cours des deux derniers mois par les Comités de Bon Gouvernement (JBG) zapatistes d’Oventik, La Realidad, Morelia et Garrucha.

Pour plus d’informations :

 Informe completo de la Misión de Observación y Solidaridad (24 septembre 2012, document en espagnol)

Actualisation de l’Action Urgente du CDHFBC : Desplazamiento forzado de 83 Bases de Apoyo del EZLN en dos comunidades (24 septembre 2012)

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“Écho Mondial en Soutien à les Zapatistes:
Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et
Francisco Sántiz López”
https://sanmarcosaviles.wordpress.com/

DOCTEUR SYLVIA MARCOS À LES FEMMES ZAPATISTES:
“LES FEMMES MEXICAINES NOUS AVONS REJOINT VOTRE LUTTE, FORTE ET DÉTERMINÉE”

Dans une nouvelle lettre affectif et nécessaire, Docteur Sylvia Marcos ajoute sa voix et la voix de femmes mexicaines à la campagne “Écho Mondial en Soutien à les Zapatistes: Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et Francisco Sántiz López”.

La grande penseuse, professeur, et féministe mexicaine—mondialement connue pour ses centaines d’articles et libres sur genre, religion mésoaméricaine, et connaissances indigènes du Mexique— par la lettre suivante elle s’adresse à femmes zapatistes pour leur prévenir que les femmes dignes du Mexique qui voient “en les zapatistes le modèle de femme qui défend ses droits sans oublier soutenir les droits collectifs de ses peuples.”

Auteur du récemment publié Femme, Indigènes, Rebelles, Zapatistes, Docteur Marcos dit qu’elle espère que “le cri” qui surgit de toutes parties du monde détienne “les agressions au projet d’éducation autonome et à toute forme de vie de l’organisation zapatiste,” puisque, “l’éducation autonome forme les nouveaux individus qui peuvent réaliser cet autre monde.”

Ces mots sont un rappel extrêmement important de les choses que le projet zapatiste trinque et a comme conséquence bien au-delà de la jungle de Chiapas, puisque il est pour tout le monde. Les femmes zapatistes indigènes zapatistes sont en tête de ce projet.

Au nom de toutes les femmes qui dirigent le Mouvement pour la Justice à El Barrio, ici nous vous trinquons avec beaucoup de fierté la lettre entière de Docteur Sylvia Marcos:

¡VIVE LES FEMMES ZAPATISTES ET LES FEMMES À TRAVES LE MONDE!

Message de Docteur Sylvia Marcos pour «Écho Mondial en Soutien à les Zapatistes: Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et Francisco Sántiz López».

Chers Compagnons,
Je suis très indignée pour la situation de violence et répression à la communauté zapatiste San Marcos Avilés et pour la situation que le compagnon emprisonné politique Francisco Sántiz López affronte.

Ici mon message pour:
«Écho Mondial en Soutien à les Zapatistes: Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et Francisco Sántiz López».

Compagnes femmes et compagnons hommes du monde,

Les femmes zapatistes, compagnes rebelles et courageuses défendent l’héritage de l’éducation autonome zapatiste et d’ici, les femmes mexicaines nous joignons à votre lutte forte et  décidée.

Vous disposent de notre soutien pour construire un monde que toutes nous désirons.

Nous pouvons entrevoir les luttes quotidiennes et douloureuses que nos compagnes zapatistes affrontent et nous joignons.

Nous poursuivons l’arrêt aux agressions de les ennemis de ce projet éducatif et social et politique zapatiste qui est une espérance spécialement pour les femmes que voyons en les zapatistes le modèle de femme qui défend ses droits sans oublier soutenir les droits collectifs de ses peuples.

Sachez vous, compagnes zapatistes que votre projet est l’espérance et la lumière dans le trajet pour la construction d’un monde “autre” où tous nous pouvons “être égales parce-que nous sommes différents», comme vous-mêmes avez dit.

Nous vous soutenons et espérons que le cri, de beaucoup de mondes, détienne les agressions au projet d’éducation autonome et à toute forme de vie de l’organisation zapatiste. À San Marcos Avilés, base d’appui zapatiste, il y a un modèle de vie possible aujourd’hui et pour beaucoup de mondes futurs, ces qui tous nous désirons. Mondes où la justice, la dignité et la paix et l’harmonie de genre peut être possible. L’éducation autonome forme les nouveaux individus qui peuvent réaliser cet autre monde.

Et liberté pour le compagnon zapatiste détenu injustement Francisco Sántiz López.

Sylvia Marcos

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¿COMMENT AIDER?

Qu’est-ce que tu peux faire pour soutenir à la communauté digne de
San Marcos Avilés:

1. Joins la Campagne Mondiale!: Envoie un e-mail à l’adresse électronique ci-dessous pour joindre la Campagne Mondiale appelée : “Écho Mondial en Soutien à les Zapatistas:
Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et
Francisco Sántiz López”. Nombreuses organisations, collectifs, et gens partout dans le monde ont déjà joint. En plus, ils ont déjà organisé des nouveaux Comités de la Vraie Parole en 20 pays. Joins et soutiens nos frères et sœurs zapatistas.

2. Formes un Comité de Vraie Parole avec tes amies, ta famille, tes collègues, etc., pour être partie de cette champagne organisationnelle. A cours du mois de Septembre, chaque comité diffusera et promouvra l’information sur la situation actuelle de San Marcos Avilés et Francisco Sántiz López et la campagne mondiale.

3. Organise nombreuses et diverses activités pour diffuser ce qui ce passe à San Marcos Avilés: forums publics, expositions de vidéos, distribution de dépliants éducatifs, rassemblements informatifs, publication d’articles, réflexions, et dénonciations, traductions, communication à travers les réseaux sociaux, œuvres artistiques, etc. Tous nous pouvons organiser une activité de notre communauté et selon nos capacités.

4. Diffuse la vidéo de San Marcos Avilés:

5. Diffuse le site web de San Marcos Avilés.

Il est ici en 10 langues:

https://sanmarcosaviles.wordpress.com/

Sans ou avec comité, dis-nous las activités que vais organiser et où, envoie un e-mail à

laotranuevayork@yahoo.com

Après cette étape intense d’éducation populaire, nous allons avoir dúne étape d’action plus directe. Nous allons vous tenir informés.

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Face au délogement imminent à San Marcos Avilés: Justice et Liberté

Comme la communauté tzeltal San Marcos Avilés, appartenant au caracol zapatista d’Oventic a apporté, un nouveau délogement aux bases d’appui zapatistas (BAZ) dans la localité, est planifié pour s’effectuer un de ces jours pour partisans locaux du PRI et PVEM. Puisque le candidat Leonardo Guirao Aguilar (PVEM) a gagné les élections récents du municipalité de Chilón au niveau local et le PRI “a gagné” au niveau fédéral, eux-mêmes ont rendu publique l’intention de délogement, avec l’utilisation d’une technique de contre-insurrection déjà connu, contre les villages indigènes Zapatistas depuis la rébellion de 1994, la création de conflits internes et la division de les communautés, ces partisans essaient de recruter des gens dans autres communautés proches.

Récemment, en plus de l’annonce d’un projet de délogement, il y a une augmentation préoccupant d’insultes, tentatives de viol, destruction de flore et récolte, et vols dans la communauté. Pour ces actes agressifs, cette année, les BAZ ne vont pas avoir suffisante nourriture.

Nous considérons, aujourd’hui plus nécessaire que ne jamais, diffuser la vérité sur la situation à San Marcos Avilés, la répression du mauvais gouvernement, et la digne résistance de tous les Zapatistas.

Ces attaques ne sont pas isolées, mais elles sont part principale de la guerre d’extermination qui le mauvais gouvernement du Mexique et l’ambition capitaliste, main dans la main, ont fait pendant ces 18 dernières années pour écraser le soulèvement zapatista et tout ce qu’il donne au monde.

Leur intention était et est, accomplir avec le projet colonial et détruire à n’importe quel prix l’autonomie et la résistance indigène, s’emparer de leurs terrains et, ainsi, exploiter les ressources naturelles qui la Terre Mère doute, pour le propre et exclusif bienfait de riches, avec la commercialisation de la vie indigène et déraciner eux leur conscience collective.

Brochure:  volante-sma-frente-frances

QU’EST CE QUE NOUS POUVONS FAIRE?

Mais…qu’est-ce que nous pouvons faire, pour appuyer San Marcos Avilés et dénoncer les injustices qu’ils souffrent ?
Nous vous encourageons participer en plusieurs propositions au niveau national et international:
Se joindre à la Campagne Mondiale!: Envoyez un au mèl ci-dessous pour joindre à la Campagne Mondiale appelé « Écho Mondial en Soutien aux Zapatistas: Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et Francisco Sántiz López. » Nombreuses organisations, collectifs, et gens de tout le monde ont déjà joint.
Former un Comité de la Véritable Parole avec vos amis, votre famille, vos collègues, etc., pour être partie à cette campagne d’organisation.
Diffuser la lutte et l’autonomie zapatista également la situation à San Marcos Avilés, à travers des forums publiques, exposition de vidéos, répartition de volants éducatifs, rassemblements informatifs, publication d’articles, réflexions, et dénonciations, œuvres artistiques, etc.
Sa faire Amis avec SAN MARCOS AVILÉS en Facebook et partager l’information.

¡Tous nous pouvons organiser une activité de notre communauté et suivant nos capacités!
Si tu veux participer activement en n’importe quelle proposition précédentes, contacte les camarades de La Otra Nueva York:
laotranuevayork@yahoo.com
Pour plus d’informations, visita:
sanmarcosaviles.wordpress.com

Brochure: volante-sma-esp-atras1

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VideoMessage des zapatistes de SAN MARCOS AVILÉS

http://www.youtube.com/watch?v=rY-8CBt3Vkg

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Cas juridique de Francisco Santiz Lopez base d’appui zapatiste

Selon le bulletin N°15 émis par le Centre des droits humains Frayba de San Cristóbal de Las Casas, Chiapas, México et datant du 3 août 2012, le compagnon base d’appui zapatiste a été arrêté arbitrairement ; son procès juridique est rempli d’irrégularitées. Les droits suivants ont été bafoués : sa liberté personnelle, sa présomption d’innocence, ses garanties judiciaires, son droit à un procès juste et sa protection judiciaire.

Le Centre des droits humains Fray Bartolomé de Las Casas (Frayba) manifeste sa préoccupation suite aux atteintes au droit qui ont eu lieu durant le procès deFrancisco Sántiz López, indigène tseltal, Base d’appui de l’Armée Zapatiste de libération Nationale (BAEZLN), qui a été injustement arrêté et fait encarcéré au centre étatique de réinsertion sociale des condamnés (CERSS No. 5) de San Cristóbal de Las Casas au Chiapas.

Le 17 août, le premier juge du district des procès pénaux et fédéraux de l’État du Chiapas a déclaré la demande de mise en liberté de Francisco sans fondement, faute de preuves. Pour cela il s’est référé aux arguments suivants : lorsque la décision de mise en détention a été prise, des témoignages qui signalent que Francisco se trouvait en compagnie de personnes armées ont été enregistrés. Ce qui indique que l’argument de remise en liberté faute de preuves est insuffisant. Il faut souligner que le Juge n’a pas pris en considération que les huit témoins ont signalé de manière explicite que Francisco ne portait aucune arme, délit pour lequel il est inculpé.

Il est important de signaler que lors de la décision de mise en détention, le Premier Juge du district Fédéral de l’Etat du Chiapas n’a pas considéré les témoignages des autorités, ni des témoins qui signalent que l’arrestation a bien eu lieu dans la municipalité de Tenejapa et que Francisco ne se trouvait pas à Banavil (municipalité de Tenejapa), au moment où les agressions ont eu lieu. Il n’a pas non-plus pris en compte le fait que l’arme à feu a été livrée et remise avec cinq autres armes au Juge de Paix et de Conciliation indigène, par des habitants de cette communauté. Suite à ces faits, aucune analyse n’a été menée qui pourrait signaler que Francisco portait cette arme à feu.

Actuellement, Francisco Santiz est accusé du délit fédéral de port d’arme à feu à usage exclusif des forces armées ; pour ce qui est des délits d’homicide et de blessures qualifiées, le 22 mars dernier, l’action pénale a été stoppée suite au désistement du ministère public.

Le Centre Frayba considère que durant l’arrestation et le procès judiciaire de Francisco, les droits suivants ont été bafoués : sa liberté individuelle, sa présomption d’innocence, ses garanties judiciaires, son droit à un procès équitable et sa protection judiciaire. L’accumulation de ces droits bafoués est la preuve qu’il s’agit bien d’une persécution politique contre le travail exercé par les bases d’appui de l’EZLN, travail qui se réalise dans la zone dite « Altos du Chiapas ». Le centre des droits humains qui suit le cas du compagnon Francisco depuis le début craint que le Juge du district des Procès Pénaux et Fédéraux de l’Etat du Chiapas émette une sentence condamnatoire contre Francisco.

Pour ce Centre de Droits de l’homme, l’État mexicain utilise le système de procuration et d’administration de la justice pour criminaliser les Bases d’appui de l’Armée Zapatiste de Libération Nationale (EZLN), car le gouvernement est gêné par les progrès que l’EZLN a acquis en matière de droit à la Libre détermination des peuples à travers l’exercice de l’autonomie zapatiste, en vertu des accords de San Andres et ses équivalents internationaux : la Convention 169 de l’OIT et la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indigènes.

Pour plus d’infoshttp://liberonsles.wordpress.com/prisonniers-zapatistes/

Voir la Campagne “Écho Mondial en Soutien aux Zapatistes:  Justice et Liberté pour San Marcos Avilés et Francisco Sántiz López” lancée par l’Autre Campagne New York sur: https://sanmarcosaviles.wordpress.com/francais/

http://www.youtube.com/watch?v=NXuVyJ5YdfA

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COMMUNAUTÉ MENACÉE D’EXPULSION, D’ATTAQUES ET DE MORT AU CHIAPAS (Mexique). 

Selon plusieurs organisations de droits de l’homme, la population de la communauté indigène de San Marcos Avilés (Chiapas, Mexique) court le risque d’être agressée et déplacée. Deux cents membres de la communauté sont ainsi à nouveau et soudain menacés suite aux élections mexicaines qui ont eu lieu en juillet et été remportées officiellement par le candidat du PRI.

Les agresseurs, qui soutiennent le gouvernement officiel, s’organisent en groupes de choc, à la façon des groupes paramilitaires. Ils sont armés de pistolets, de fusils et de fusils de chasse et menacent plus particulièrement les femmes et les enfants. La communauté a déjà subi plusieurs vols, de terres, de récoltes et de bétail, se retrouvant ainsi sans possibilité de se nourrir. Des observateurs précisent que la communauté vit une situation d’encerclement et que les familles sont traumatisées.

En 2010 déjà, toute la population (170 hommes, femmes et enfants) harcelée a été contrainte de s’enfuir et de chercher refuge dans la montagne en période de pluie. Elle a passé ainsi 33 jours sans pouvoir se couvrir, exposée aux intempéries et à la faim. Aujourd’hui, elle craint que cette tragédie se répète. Les agresseurs menacent de séquestrer les autorités communautaires et de déplacer de force le reste de la population. Selon eux, quiconque dénonce les faits sera emprisonné.

Vu la gravité de la situation, un appel urgent de solidarité a été diffusé.

Pour plus d’information, cliquer icihttps://sanmarcosaviles.wordpress.com/ 

La communauté adresse un puissant et émouvant message vidéo à la communauté internationale. Pour y accéder, utiliser ce lien :http://www.youtube.com/watch?v=rY-8CBt3Vkg 

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Las Casas (Frayba) et le Mouvement pour la justice dans le quartier (MJB) de La Otra Campaña à New York ont écrit la déclaration suivante dans l’idée de collecter des signatures de soutien : 

 OCTUBRE 2, 2011

Dix ans ont passé depuis la Marche de la couleur de la terre, où les peuples zapatistes ont donné une nouvelle chance à la classe politique mexicaine d’avancer sur la question de la dette historique qui existe depuis plus de 500 ans d’oppression envers les peuples indigènes du Mexique et d’Amerindia. Malgré cette expérience violente fleurit une profonde histoire de résistance et de lutte que les peuples indigènes zapatistes ont maintenue vivante depuis plus de 17 ans, quand est apparu au grand jour le soulèvement public de l’EZLN. Depuis ce moment historique, qui a marqué un pas important dans leur lutte pour la construction de l’autonomie et de la dignité, ils ont continué à lutter contre le système capitaliste néolibéral qui tente de les effacer de la carte.

Aujourd’hui, les peuples zapatistes représentent quelques-uns des esprits de lutte, de vie et de dignité dans la construction essentielle du fait d’être un peuple et l’exercice de la libre détermination.

En conséquence de cette construction, l’État mexicain, à travers des acteurs politiques et des organisations pro-gouvernementales, a essayé de démanteler ce processus qui avance pas à pas, dans l’application par leur pratique quotidienne des Accords de San Andrés, dans leur projet d’autogouvernement, de justice, de travail, de santé, de technologie appropriée, d’éducation, entre autres.

C’est l’avancée du Système éducatif rebelle autonome zapatiste qui a servi de prétexte pour attaquer les Bases de soutien à l’Armée zapatiste de libération nationale (BAEZLN) qui appartiennent à l’ejido [communauté rurale] de San Marcos Avilés, commune de Chilón, Chiapas ; elles ont subi différents types de violences, telles que menaces de mort, harcèlement, spoliation, agression sexuelle, déplacement forcé, entre autres, de la part de membres du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), du Parti de la révolution démocratique (PRD) et du Parti vert écologiste du Mexique (PVEM).

Le 9 septembre 2010, après qu’a été construite la première école autonome de l’ejido faisant partie du Système éducatif rebelle autonome zapatiste, plus de 170 personnes des BAEZLN ont été déplacées de façon violente de leurs foyers par un groupe de choc formé de 30 personnes dirigées par Lorenzo Ruiz Gómez et Vicente Ruiz López, affiliées au PRI, au PRD et au PVEM. Ce groupe portait des armes, non seulement des machettes mais aussi des armes à feu. Le groupe a fait violemment irruption dans les demeures des gens et a même essayé de violer deux femmes de l’ejido

D’après des témoignages d’habitants de la région, cette attaque a pour but d’affaiblir le projet d’éducation autonome. À cause de ce qui est arrivé, les BAEZLN se sont vues forcées d’abandonner leurs maisons. Elles ont passé plus de 33 jours exposées aux intempéries, se nourrissant de plantes et d’herbe.

Le 12 octobre 2010, à leur retour accompagné d’une caravane de solidarité, elles ont constaté qu’on avait rasé leurs maisons et pillé leurs biens, bêtes, maïs et haricots rouges ; de plus on avait détruit leurs cultures, leurs caféiers et leurs arbres fruitiers. Actuellement les agressions, le harcèlement et les menaces continuent.

Les situations d’agression et de harcèlement ont créé des conditions qui ne font que provoquer davantage de violence, d’impunité, et la violation systématique des droits humains. En outre, elles ont fait obstacle à la vie quotidienne des BAEZLN de San Marcos Avilés, empêchant la récolte de produits de base pour l’alimentation comme le maïs et les haricots.

Actuellement, sur la situation en matière de santé, nous savons qu’il y a des cas graves de dénutrition parmi la population, surtout chez les femmes et les enfants de la communauté, et on a eu à déplorer la mort d’une mineure âgée de quelques mois. Dans la communauté de San Marcos Avilés, ainsi que dans des communautés proches, il y a une épidémie de typhoïde qui affecte la population dans son ensemble et a coûté la vie au moins à une autre mineure.

Sur l’exercice de l’autonomie zapatiste dans le cadre de son système d’éducation, il est clair que la violence a été utilisée avec la prétention d’écraser le processus historique qui s’exprime dans la construction d’une nouvelle institution éducative, que les BAEZLN étaient en train de développer. En tant que peuples indigènes, ces habitants ont un droit indéniable à construire leur autonomie, à défendre leurs territoires ancestraux, et à créer un système éducatif qui soutienne et reflète les pratiques culturelles et intellectuelles de leur propre communauté, cela dans le cadre des Accords de San Andrés, de la Convention n° 169 de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des peuples indigènes.

Devant la fréquence et la gravité croissantes de ces actes, nous exigeons ce qui suit :

1. L’arrêt immédiat et permanent des actions de harcèlement, des menaces de mort, du pillage, de la spoliation, des agressions sexuelles et du déplacement forcé à l’encontre des Bases de soutien à l’Armée zapatiste de libération nationale de San Marcos Avilés.

2. Le respect des droits de libre détermination exprimée dans la construction de leur autonomie de gouvernement, de justice et d’éducation par les peuples indigènes.

3. Que soit garanti le droit à une alimentation adéquate, ainsi que le droit de toute personne à jouir du plus haut niveau possible de santé physique et mentale.

Nous vous demandons de nous envoyer les signatures de soutien, comprenant le nom de votre organisation ou collectif au plus tard le 17 octobre 2011 à cette adresse :

movimientoporjusticiadelbarrio@yahoo.com

Après cette date, nous vous enverrons la déclaration avec toutes les signatures pour qu’ensemble nous la fassions circuler largement.

Traduit par El Viejo

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Contre l’intensification des agressions contre les Zapatistes

Nous autre, comme Association Espoir Chiapas / Esperanza Chiapas France, nous rejoignons l’Action Eclatée Nationale et Internationale de Solidarité avec les Bases d’Appui Zapatistes, en diffusant l’information dans notre entourage, aux moyens de communication alternatifs français et en diffusant leur parole aux peuples du monde en lutte.
Nous restons en alerte et continuons à travailler ensemble.
Salutations,
Association Espoir Chiapas / Esperanza Chiapas
Paris, Jeudi 22 septembre  2011  
Aux Médias de Communications,
Aux compagnons et compagne de la Sexta et de l’autre Campagne,
A la Société Civile Nationale et Internationale,
Aux bases d’appui zapatistes,
Aux médias alternatifs,
Aux Organisations non gouvernementales, Collectifs du Mexique et du Monde,
Companeras, Companeros,
Une fois de plus nous devons donner notre parole et malheureusement pour constater que à quelques mois des élections au Mexique, à quelques jours de la venue de la caravane du sud du mouvement pour la paix, le gouvernement mexicain à ses 3 niveaux, a décidé de donner un coup de plus à nos dignes frères zapatistes, luttant pour leur autonomie, lançant différentes opérations pour les provoquer, et les expulser de leurs propres terres achetées depuis l’année 1994.
La manière de faire des gouvernants nous rappelle les pires heures du conflit chiapanèque, avec l’usage de groupes paramilitaires cette fois appelés ORCAO. Depuis 1994 les compagnons Zapatistes luttent pour leur autonomie, proposant leur propre éducation, leur propre santé, leur propre communication, leurs propres coopératives, leur justice, leur démocratie, leur liberté….en respect à leur culture.
Mais cela importe peu au mauvais Gouvernement néolibéral ! Il préfère détruire ces efforts qui nous inspirent. Il continue d’augmenter la division et la manipulation de ceux qui luttent et construisent.
Ainsi:
* Le caracol de Roberto Barrio a dénoncé des menaces et des agressions de la part de groupes armés, menaçant de mort les comp@s, tirant des coups de feu, et volant des animaux et les récoltes.
* Le caracol de Morelia a informé sur des agressions de paramilitaires de l’ORCAO obligeant les comp@s à participer aux projets du gouvernement. Ainsi ils ont participé aux agressions armés pour les expulser des terres. Dans les ruines très touristiques de Tonina, le gouvernement via l’INAH, a aussi menacé de s’accaparer de terres zapatistes.
* Le Caracol d’Oventik a dénoncé à différentes reprises les conditions innaceptables et la peur dans lesquelles vivent les familles zapatistes de San Marcos Aviles.
Le mauvais gouvernement n’a pour seul intérêt d’investir des millions pour peindre le chiapas pour le Sommet Mondial du Tourisme Sauvage. Ou alors en léchant les bottes de l’ONU pour dire qu’au Chiapas il y a la paix et que les droits de l’homme sont respectés, cherchant à développer les Objectifs du Millénaire pour le Développement, en expulsant des familles pour les parquer dans les «Villes Rurales».
Maintenant le gouvernement à ses 3 niveaux tente d’intensifier la campagne de contre insurrection, mais depuis l’Europe, France nous restons en alerte et nous préparons des actions contre le Sommet Mondial, pour que si, ces 750 opérateurs touristiques sachent que le Chiapas n’est pas un lieu de paix propice au tourisme de masse, que là-bas, la terre se défend, et l’autonomie se construit!
Ainsi est notre parole
VIVE L’EZLN
VIVE L’AUTONOMIE
VIVE LES COMMUNAUTES EN RESISTANCE
Association Espoir Chiapas

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Au Chiapas, la violence contre les zapatistes s’amplifie

25 de Septiembre, 2011

             Alors que le Mexique est enlisé dans une guerre contre les narcostrafficants, ayant fait déjà plus de 50 000 victimes en 4 ans, la militarisation et la présence de groupe narcos ne cessent de s’amplifier au Chiapas. Les agressions et menaces contre les communautés et peuples zapatistes du Chiapas ont fortement augmentées tandis que ces derniers luttent pour proposer le premier système autonome appliqués, proposant une «autre» éducation, une «autre» santé, une «autre» justice, démocratie, liberté, système économique coopérativiste…De juillet à aujourd’hui les compagn-e-on-s des Juntas de Buen Gobierno de différents caracoles, ont rendu publique plus de 6 agressions contre les compagnons zapatistes, réalisés par des groupes armés, parfois paramilitaires, comme l’ORCAO.
CARACOL DE OVENTIK
* Situation (médicale et sécuritaire) critique                                       
La situation de San Marcos Aviles est terrible, et pleine de tension et de peur, suite aux fortes agressions et menaces des membres de la communauté appartenant à différents partis politiques. Après s’être réfugiés plusieurs semaines dans la montagne, voilà les zapatistes de retour dans des conditions dramatiques (santé, sécurité…), malgré la présence d’observateurs civils nationaux et internationaux.
Audios présentant la situation (es) : http://radiozapatista.org/?p=4107
La tension dans les communautés zapatistes est donc maximum, tout comme les risques pour leur vie et leur intégrité! Le 22 septembre la Société Civile Mexicaine et Internationale s’est mobilisée pour appuyer la lutte pour l’autonomie zapatiste, pour laisser ces dignes peuples indigènes construire librement leur autonomie. Plusieurs actions ont eu lieu de manière simultanée dans les quatre coins du globe pour montrer le soutien des peuples du monde avec les peuples du Chiapas.

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